Pézenas, 62ème recontre du cinéma du 21 au 27 février "le cinéma indépendant américain"
03/02/2025
WHO’S THAT KNOCKING AT MY DOOR
Martin Scorsese
USA – 1967 – 1h30 MERCREDI 26/02 à 09h00 au Cinéma
Avec : Harvey Keitel, Zina Bethune, Anne Colette
JR, petite frappe de Little Italy, passe ses journées à errer dans New York avec ses amis. Leurs journées mornes sont émaillées de beuveries et de chamailleries. Mais JR vit dans le douloureux souvenir d’une rencontre passée avec une belle jeune femme blonde. Ils s’étaient aimés le temps de quelques mois qui allaient bouleverser leur vie…
Le premier long métrage de Martin Scorsese pose les fondations de son cinéma : une virtuosité stylistique au service d’un univers moral tourmenté pris entre les feux, catholiques en diable, du péché et de la rédemption, de l’avilissement et de la grâce. Mais il relate aussi, avec une sensibilité poétique qu’on retrouvera peu dans sa carrière, l’amour qui naît entre deux personnages.
« Ce film hétérogène, renvoyant au néoréalisme italien et surtout à la Nouvelle Vague française, a une vraie dimension expérimentale et tout le charme d’une œuvre de jeunesse. » Le Monde
MA PERCEPTION
Benoit Maestre
France – 2024 – 1h18 MERCREDI 26/02 à 11h00 au Cinéma
Avec : Simon Arnaud, Fadma Azmani, Zohra Bradaia
Benoit Maestre a embarqué sa caméra – et ses micros – dans les pas d’une poignée de personnes aveugles et malvoyantes, membres de l’Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels, avec l’objectif un peu fou de faire partager, ressentir, leur perception du monde dans une société qui est si peu pensée pour eux. L’expérience, immersive, se présente comme un voyage, constitué de moments partagés, de récits, de différences, de rêveries où s’entremêlent le vécu et la sensibilité des participants, ce qu’ils ont envie de livrer et de transmettre. Pour parfaire l’expérience, l’audiodescription fait partie intégrante de la bande son du film, de sorte que celui-ci ne peut être vu sans elle.
« Ma démarche est avant tout cinématographique et poétique, mais il s’agit aussi de faire découvrir un univers, des pratiques, et de susciter des questionnements. La question de la perception revient à interroger notre regard, notre rapport au monde. C’est l’objet même du cinéma documentaire. » Benoît Maestre
LES BOXTROLLS
Graham Annable et Anthony Stacchi
USA – 2014 – 1h36 MERCREDI 26/02 à 14h30 au Cinéma
À Cheesebridge, bourgade victorienne, il y a la confrérie huppée des dégustateurs de fromages (puants et dégoulinants). Y vivent aussi les Boxtrolls, petite population souterraine, ingénieuse et bienveillante et Œuf, leur enfant humain adopté. Il y a Archibald, méchant dératiseur, qui entretient la légende selon laquelle les Boxtrolls seraient des monstres. Il rêve d’intégrer la Confrérie. N’oublions pas Winnie, fillette délurée du Gouverneur de la Confrérie, amie d’Oeuf. Voilà les ingrédients pour un film fantasque, plein d’aventures et d’humanité.
« Une ambiance échevelée, fille de Jules Verne et de Buster Keaton… L’œuvre d’amoureux du cinéma qui savent porter un regard d’enfant et l’exprimer avec des mots d’adultes. » Critikat
YAHNE LE TOUMELIN, PEINTRE DE LA LUMIÈRE
Diane Baratier France – 2022 – 01h00 MERCREDI 26/02 à 14h30 au Théâtre
Comment être femme peintre fut difficile pour Yahne Le Toumelin. Elle n’aura son premier atelier qu’à 30 ans après une discrèteséparation. Soutenue et encouragée par ses enfants, Eve et Matthieu Ricard, elle peint jusqu’en 2015 : 70 ans de recherches picturales et un effacement systématique du monde de l’art. Nous partageons à ses cotés et dans l’intimité de ses rapports familiaux, son histoire, pour comprendre le drame de la création et les sacrifices de la femme artiste.
MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE – The Texas chainsaw massacre
Tobe Hooper
USA – 1974 – 1h24 – interdit aux moins de 16 ans MERCREDI 26/02 à 17h30 au Cinéma
Avec : Marilyn Burns, Edwin Neal, Gunnar Hansen
Cinq amis roulent à bord d’un van dans la campagne du Texas vers une ancienne propriété familiale. Écrasée par la chaleur, la route devient vite désagréable, voire malsaine et hostile, lorsqu’ils prennent un vilain vagabond en stop. L’ambiance est d’autant plus pesante que d’inquiétants profanateurs de sépultures sévissent dans la région…
Rares sont les films qui, sans avoir été vus, sont précédés par une réputation aussi monstrueuse et… la conservent 50 ans plus tard ! La mauvaise réputation de Massacre à la tronçonneuse est avant tout due à son titre laissant craindre le pire. Et pourtant : rien de gore dans ce film, presque pas de sang, à peine une entaille. Seulement : du bruit et des cris ! Résultat : un chef d’œuvre maintes fois imité mais jamais égalé.
« C’est sans doute le plus grand film d’horreur de l’histoire du cinéma. Et le plus controversé. » Télérama
SORRY TO BOTHER YOU
Boots Riley
USA – 2018 – 1h45 MERCREDI 26/02 à 17h30 au Théâtre
Avec : Lakeith Stanfield, Jermaine Fowler, Tessa Thompson
Après avoir décroché un boulot de vendeur en télémarketing, Cassius Green bascule dans un univers macabre en découvrant une méthode magique pour gagner beaucoup d’argent. Tandis que sa carrière décolle, ses amis et collègues se mobilisent contre l’exploitation dont ils s’estiment victimes au sein de l’entreprise. Et Cassius doit choisir entre ces deux options : suivre ses nouveaux camarades en grève, ouaccepter sa promotion et devenir un traître envers eux.
« À partir de ce postulat réjouissant, fustigeant au passage la banalisation du racisme aux États-Unis, le réalisateur signe une satire socio-politique trempée dans un vitriol inventif et déjanté. » Positif
« Oscillant sans cesse entre comédie, satire et anticipation, ce nouvel uppercut d’un cinéma indépendant afro-américain à la face d’une société trop blanche et méprisante réjouit en même temps qu’elle inquiète, comme seuls les grands films peuvent le faire. » AVoir-ALire
Ce film sera présenté par notre invitée Diane Baratier
LA POUPÉE
Jacques Baratier
France – 1962 – 1h35 MERCREDI 26/02 à 21h00 au Théâtre
Avec : Sacha Pitoëff, Daniel Emilfork, Jacques Dufilho
Dans un État imaginaire d’Amérique du Sud, un professeur crée une poupée vivante à l’image de la femme d’un des meneurs de la
révolution. L’émeute est étouffée et la poupée s’éteint après avoir entraîné le peuple à sa perte.
« À l’origine, explique le réalisateur, je voulais tourner en Amérique du Sud. Le réalisme m’ennuie, j’aime le dépaysement – Goha déjà se passait en Tunisie – et je veux échapper au cinéma parisien. J’ai trouvé l’Amérique du Sud dans La Poupée ; c’était un hasard heureux et d’autant plus que j’avais toujours eu envie de faire un film avec Audiberti. Nous avons donc recréé cette Amérique du Sud, imaginaire, à Paris. Les rares extérieurs sont dans les terrains vagues et les bidonvilles suburbains qui n’ont pas de patrie. »
OUT OF THE BLUE
Dennis Hopper
USA – 1980 – 1h34 MERCREDI 26/02 à 21h00 au Cinéma
Avec : Linda Manz, Dennis Hopper, Sharon Farrell
Garçon manqué, passionnée par les camions, Elvis Presley et les Sex Pistol, Cindy vit seule avec sa mère toxicomane, alors que son père alcoolique est emprisonné après une collision avec un bus de ramassage scolaire. Quand son père est libéré, la famille tente de reprendre une vie normale… Dix ans après le triomphe d’Easy Rider, Dennis Hopper, avec Out of the blue, rend visite à ses héros rebelles pour voir ce qu’ils ont fait de leurs rêves. La virée est amère car les personnages sont devenus des écorchés vifs aussi dépressifs qu’explosifs. La musique de Neil Young qui les accompagne est envoûtante.
« Hopper explore en quelques flashs déments les fièvres et les angoisses qui rongent le corpsd’une petite ville américaine figée dans l’attente de jours meilleurs. » Télérama
YOUNG HEARTS
Anthony Schatteman
Belgique/Pays-Bas – 2024 – 1h40 MERCREDI 26/02 à 21h00 au Théâtre
Avec : Lou Goossens, Marius De Saeger, Geert Van Rampelberg
Étude délicate de l’adolescence avec toutes ses nuances et transformations émotionnelles. Situé au cœur de la campagne belge, le film suit Elia, 14 ans, alors qu’il explore les complexités de ses premiers sentiments. Le réalisateur construit son récit avec patience, permettant aux petits gestes et aux regards de porter l’histoire, ce qui renforce son intention de capter l’essence d’une période si fragile de la vie humaine.
« Dans cette version idéalisée de sa propre enfance, le cinéaste nous ouvre les portes d’un monde dans lequel la bienveillance l’emporte, là où le spectateur avait malheureusement jusque-là l’habitude du drame et de la tragédie. Un film dont on ressort avec le sourire… » Association française des cinémas Art et Essai
Film coup de cœur des Ciné-Rencontres de Prades dans les Pyrénées-Orientales.
Rencontre Cinéma de Pézenas est un événement organisé par la Fédération
des Ciné-Clubs de la Méditerrannée - www.lafccm.org